… It never made stronger at all.
* Son caractère~
Aux premiers abords, Elena possède tout de la lycéenne lamba : féminine, souriante et quelque peu excentrique. Il n’est pas rare que son excentricité soit mise en parallèle à ses origines américaines, d’ailleurs. La jeune femme est très sociable et facile d’approche.
Mais ceci n’est qu’une façade : en effet, sous cette joie exagérée se cache une jeune femme blessée dont les rêves ont été avortés. Au fond d’elle, Elena est plutôt fataliste et défaitiste, avec une tendance à la dépression quand elle est seule. De ce fait, Elena déteste la solitude et cherche absolument à s'entourer.
Elle devient parfois nerveuse quand elle entend de la musique et prétend ne pas vraiment aimer ça. En parallèle, elle peut y prêter une oreille particulièrement attentive, laissant ainsi entrevoir ses capacités dans le domaine.
Nerveuse, Elena est fumeuse depuis peu.
Seule, il lui arrive parfois de se laisser aller à chanter de tout son cœur… finissant souvent par pleurer.
Bien que très attachée à son frère, Elena croit très peu en la notion de famille et répète souvent "loin des yeux, loin du coeur".
Elena continue sa rééducation de la main tous les jours, espérant secrètement une guérison miraculeuse.
* Son physique~
Mesurant un peu moins d'1m70, Elena se trouve dans la bonne moyenne de la courbe de croissance de sa génération. Venant d’occident, la jeune femme possède de grands yeux oscillant entre brun clair et ambre selon la lumière. Ses cheveux châtains sont mi-longs, descendant jusqu'à ses épaules, et se voient également naître des reflets roses à la lumière.
Les traits de son visage sont très harmonieux et il suffit de la voir pour remarquer ses origines occidentales (grands yeux, teint pâle... etc).
Ses oreilles sont percées : deux trous à gauche, trois à droite, tous sur le lobe.
Elena a, à la main, de fines cicatrices peu visibles, souvenirs de son agression.
Aimant être à l’aise, l’américaine se vêt souvent de vêtements courts, féminins. Elle aime les couleurs et les motifs rayés, les pois... etc.
Elena aime les accessoires et donc porte souvent de nombreux bracelets, colliers, boucles d’oreille… etc.
* Son histoire~
Née à Boston, dans le Massachusetts, Elena était la fille unique d’Elisabeth et Sôjirô Takishima, tous deux musiciens et sonorisateurs de renommée mondiale. A cause de leurs carrières totalement chronophages, les deux artistes laissaient la plupart du temps leur fille seule avec une quelconque gouvernante – qui changeait souvent. De ce fait, Elena n’eut guère le temps d’établir une véritable relation parents-enfant.
Leurs relations se limitaient aux grandes réceptions dans lesquels les deux artistes étaient invités : quand il ne trouvaient pas de gouvernante, ou voulaient exposer leur jolie famille, Elena venait avec eux.
Tout de même inspirée par la réussite et le métier de ses géniteurs – qui ne le serait pas dans son cas ? -, la petite fille demanda à apprendre la musique à son tour et ce fut avec plaisir que les deux célébrités firent appel à leurs amis pour éduquer leur fille. Elena recevait donc un enseignement musical à domicile par les plus grands.
Très rapidement, l’enfant s’avéra talentueuse et on lui découvrit même l’oreille absolue : la petite Elena pouvait reconnaître toutes les notes, tous les intervalles au bout de trois écoutes et mit moins d’un an à connaître parfaitement le solfège. Elle possèdait également, du coup, une excellente ouïe.
Fiers, Elisabeth et Sôjirô inscrivirent rapidement leur fille à Berklee : plus grande école de musique d’Amérique, qui se trouvait à Boston. A l’école, Elena fit, sans surprise, des prouesses mais la célébrité de ses parents se montra vite comme un inconvénient.
En effet, l’enfant se faisait facilement des amis mais découvrit bien vite que ce n’était pas pour elle qu’elle était approchée…
Elisabeth et Sôjirô étant toujours absents, Elena apprenait à vivre sans eux. Bien qu’elle soit considérée comme un prodige, l’enfant ne recevait aucun mot de félicitations. Certains trouvaient normal que la fille de grands artistes soit ainsi et d’autres la comparaient sans cesse à ses parents, disant qu’elle ne pourrait les rattraper.
Malgré les gouvernantes qui s’enchaînaient, Elena se faisait bien peu d’amis et commençait doucement à en vouloir à ses parents, qui étaient – selon elle -, la raison de sa solitude.
Comme s’ils étaient conscients que leur fille pouvait souffrir de leur absence, les deux jeunes parents la couvraient de présents et l’argent n’était pas une chose manquante. Mais Elena n’en avait cure : ce n’était pas des cadeaux qui lui donneraient une famille !
Son meilleur ami et personne qui lui faisait oublier sa solitude ne fut autre que son piano à queue. Quand elle jouait, elle oubliait tout et ça allait mieux.
L’année de cinq ans d’Elena fut celle où elle passa le plus de temps avec ses parents : en effet, Elisabeth était enceinte et donc, les deux artistes étaient revenus à Boston pour les trois derniers mois de grossesse. La petite fille fut plus que ravie de cette grossesse : peut-être cela allait-il combler sa solitude ?
Le petit garçon qui vit le monde fut baptisé Alex. Et à peine ce dernier était-il né que les deux musiciens repartirent en tournée, Alex étant élevé par une nourrice.
Ils avaient beau être un membre de plus dans la famille, rien n’avait vraiment changé…
Les années passèrent ainsi pour Elena, valsant entre cours de musique, cadeaux divers et gouvernantes diverses et variées. Heureusement, elle s’était fait quelques amis à Berklee mais leur amitié devenait toujours fragile en période d’examen : relations et rivalité faisant mauvais ménage.
Alors qu’elle était âgée de douze ans, Elena obtenu son premier prix de musique et ses parents lui téléphonèrent pour la féliciter. La conversation ne dura que sept minutes. Montre en main, la préadolescente avait calculé. Les deux musiciens étaient en tournée, ils ne pouvaient faire autrement.
La première personne à la féliciter vraiment fut William Aldrin, un élève de deux ans plus âgée qu’elle qui venait d’entrer en guitare. Il devint, d'ailleurs, rapidement son ami - d'une manière plutôt originale, d'ailleurs.
Quelques semaines après la réception de son prix par Elena, Elisabeth et Sôjirô prirent quatre jours de ‘vacances’ pour venir fêter cela avec leur fille, laissant le petit Alex que six ans à une nourrice. Le soir, au restaurant, Elena fut tristement frappée par la réalité : ces personnes avec lesquelles elle mangeait l’avaient peut-être mise en monde… mais restaient des étrangers. Elle ne savait pas ce qu’ils aimaient, ils ne savaient rien d’elle non plus…
C’était une soirée affreusement déprimante.
Les années continuaient à passer de cette manière et quand elle eut quinze ans, Elena décrocha son diplôme définitif, signant ainsi la fin de ses études à Berklee. La jeune femme était sortie deuxième de sa promotion, derrière un guitariste de dix-neuf ans particulièrement excellent.
Dire au revoir à cette école fit plus de peine à l’adolescente qu’elle ne l’aurait imaginé. Fêtant son diplôme avec les quelques amis qu’elle s’était fait – ils étaient peu mais les meilleurs ! -, Elena prit alors sa première cuite et, l’alcool aidant, franchit le pas qu’elle n’osait faire avec William et l’embrassa.
William et Elena devinrent alors un couple.
Maintenant qu’elle devait rester chez elle, la musicienne ne savait que faire et s’occupa alors d’Alex, persuadant ses parents qu’une nourrice n’était plus nécessaire.
En premier lieu, elle voulut lui apprendre la musique mais le jeune garçon s’en désintéressa très rapidement, plus attiré par les sciences et la logique, chose qui dépassait sa sœur.
Finalement, en se promenant avec son frère, Elena se plut naturellement à faire de la photo et en fit, avec la musique, son nouveau passe-temps.
Désireuse de rester en forme malgré tout – ce qui était important pour la musique également -, la musicienne sortait courir tous les matins. Avec son petit frère, Elena se vit naître la famille qu’elle voulait et comprit encore plus, par la même occasion, à quel point leurs relations avec Elisabeth et Sôjirô n’avaient rien d’une famille.
Heureusement, Elena avait Alex, William, et ses amis.
L’année de ses seize ans, la jeune femme passa son permis du premier coup, eut sa première voiture – la famille Takishima ne manquait pas d’argent – et se vit naître des ailes, se sentant indépendante.
Une chance n’arrivant pas seule, semblerait-il, la musicienne et son petit-ami formèrent un groupe avec quelques amis de ce dernier. Très rapidement, ils eurent des dates et purent tourner un peu.
Ne voulant faire de sa relation avec Alex celle qu’elle avait eu avec ses parents, Elena emmenait son petit-frère avec elle sur toutes ses dates – quand ce dernier n’avait pas école. Ce qui ravissait le garçon, très fier de sa sœur.
Quand elle jouait dans le groupe, Elena pouvait parfois être une simple musicienne et non la fille d’Elisabeth et Sôjirô, ce qui était, pour elle, un délice.
Elena commençait à se faire doucement un nom dans la musique, plus ou moins grâce à ses parents.
Poussée par William, la jeune femme décida de s’inscrire à un célèbre concours de piano et le remporta, non sans mal. L’adrénaline naissant dans la rivalité lui avait totalement manqué et Elena ne vit que du positif dans cette expérience. Ce fut souriante qu’elle toucha une grosse somme d’argent, premier prix du concours.
Quelques jours après, toujours ravie de son expérience, la jeune femme revenait des courses, en voiture. Se garant deux rues plus loin que sa rue, dans laquelle il y avait des travaux, la musicienne se dirigea vers son coffre quand un homme l’en empêcha. Lui faisant face, Elena reconnut celui qui avait été second, derrière elle, au concours et fronça les sourcils : pourquoi venait-il lui parler ?
Finalement, l’étranger déversa sa bile, crachant à la figure de la jeune femme qu’elle avait uniquement gagné grâce à ses parents – chose à laquelle elle n’avait pas du tout pensé et qui la choqua. Il conclut enfin en disant qu’il allait l’empêcher de profiter de son nom.
Tout se passa très vite pour la jeune femme qui fut plaquée au sol par trois hommes. Se débattant, paniquée, elle reçut plusieurs coups. Le second du concours prit finalement une grosse pierre et, la plaquant au sol, cassa la main droite d’Elena avant que ses cris n’alertent des voisins.
Une fois à l’hôpital, le médecin lui expliqua que sa blessure ne pourrait guérir complètement et que, bien qu’elle puisse encore jouer, son jeu en instruments en serait forcément altéré.
Apprenant la nouvelle, Elisabeth et Sôjirô voulurent interrompre leur tournée pour aller voir leur fille mais cette dernière les en dissuada, assurant qu’elle allait bien.
Ils portèrent cependant plainte et les agresseurs de la musicienne lui versèrent une énorme somme de dommages et intérêts.
Dégoûtée de toute cette histoire, Elena décida d’arrêter la musique. Après tout, quel intérêt ? Toute sa vie, elle n’avait pu être jugée convenablement et tout ce qu’elle avait fait reposait sur le succès d’Elisabeth et Sôjirô. Et si c’était pour être détestée ainsi à cause d’un nom, à quoi bon ? Elle était certaine d’être arrivée à leur niveau… et ne voulait plus descendre plus bas qu’eux. Son orgueil ne l’aurait pas permis.
Ainsi, elle abandonna ses projets musicaux – qui étaient nombreux – et resta à la maison, à s’occuper d’Alex.
Cependant, tout dans cette ville lui rappelait la musique et son ancienne vie. De plus, Elena se sentait menacée partout, de peur d’être agressée.
William, de son côté, continuait son ascension musicale et eut son diplôme à Berklee. Elena n’était, évidemment, pas venue à la cérémonie d’un commun accord. Ses projets se faisant variés, l’homme de dix-neuf ans était souvent absent. Ne disait-on pas loin des yeux, loin du cœur ? Ce proverbe fut parfait pour décrire la situation : William et Elena s’oubliaient, chacun de leur côté. Si bien que quand, après un concert, l’homme céda aux charmes d’une autre femme et passa la nuit avec alors qu’il était encore, plus ou moins, en couple avec Elena, celle-ci n’en fut pas tellement blessée.
Ils mirent donc fin à leur relation de presque deux ans ainsi.
Un jour, alors qu’Elena venait de fêter ses dix-sept ans, le père de Sôjirô, Takeshi, prit contact avec elle : ayant appris par son fils ce qui était arrivé à Elena, il lui proposait de s’éloigner de tout cela, changer d’air, de vie et qu’Alex et elle viennent vivre chez lui, au Japon.
Inquiet pour sa sœur qui allait de plus en plus mal – et désireux de voyager également -, Alex fit son possible pour convaincre sa sœur et ils s’envolèrent ainsi pour le pays du soleil levant, plus ou moins avec l'accord d'Elisabeth & Sôjirô.
La rentrée d’Elena à la Neko Academy ne se passa pas sans encombre puisqu’elle avait énormément de mal à s’habituer à la langue japonaise. L’étant à moitié, elle s’y était naturellement intéressée et savait donc un peu le parler… mais le lire, quel enfer !
Ayant un peu plus de mal que les autres – sauf en anglais, évidemment -, l’américaine, malgré son âge, fut placée en première année de lycée et Alex entra au collège de la Neko Academy.
Au Japon, Elena découvrit bien vite qu’elle pouvait être une tout autre personne : ici, personne ne faisait le rapprochement entre elle et ses parents – Dieu merci, ils étaient connus sous des pseudonymes et donc ‘’Takishima’’ ne disait rien à personne – et personne ne la traitait comme une musicienne handicapée. Sa blessure à la main était devinable par quelques cicatrices discrètes s’y trouvant, mais qui savait qu’elle était, avant, une jeune musicienne à la carrière grimpante à part un américain ?
Contrairement à ce qu’elle avait pensé, Elena se mit rapidement à apprécier cette nouvelle vie et se força quelque peu à redevenir la jeune femme enjouée qu’elle était avant tout cela. Etre accompagnée l'empêchait de penser. Au Japon, Elena pouvait se faire une nouvelle vie et laisser tous ses malheurs derrière elle.
Peu à l’aise en présence de Takeshi, Elena avait prit un dortoir dans l’école et ne rentrait que peu souvent. Alex, quant à lui, venait souvent la voir.
Maintenant, il arrive parfois à l’américaine de se promener devant les magasins de musique ou traîner dans les salles de concert, ne pouvant totalement renier cette part d’elle.
Avec la musique, Elena reste totalement lunatique, paraissant un jour très fan et très cultivée en la matière et le lendemain, une note pourrait la faire vomir.